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La concrète met-elle le parfum en boîte ?

Délicieusement rétro, le parfum solide – on parle aussi de concrète – renouvelle la gestuelle du parfum. Du bout des doigts, on dépose au creux du poignet ou du cou un peu de parfum emprisonné dans une cire végétale qui se libère au contact de la chaleur corporelle. Ce baume s’utilise seul ou en complément d’un parfum à base d’alcool (Jo Malone propose deux senteurs à superposer). La concrète se décline dans toutes les nuances olfactives présentes dans le parfum traditionnel : les notes boisées (le santal, chez Nolença), les agrumes (Un matin à l’orangerie, de Rose et Marius) ou les fleurs (Do Son, de Diptyque).
Déjà, dans l’Antiquité, les Egyptiens utilisaient des cires parfumées. Cette tradition a perduré jusqu’au XIIe siècle, progressivement remplacée par le parfum sur base alcoolique en spray que nous connaissons aujourd’hui. Pourquoi ce retour à une pratique antédiluvienne ? C’est que ce baume odorant, contenu dans un petit boîtier nomade façon poudrier, rend le parfum « palpable ». Raffinement suprême, ce parfum sans alcool diffuse un sillage discret et intimiste mais avec une bonne tenue, tout en hydratant la peau. Si elle a d’abord été promue par des marques nature, la concrète est aujourd’hui portée par des labels plus installésqui l’imposent en alternative au parfum en spray.
Santal, Nolença, 25 € les 7 g. Basil & Néroli, Jo Malone, 28 € les 3 g. Do Son, Diptyque, 58 € les 3 g. ­Un matin à l’orangerie, Rose et Marius, 89 € les 10 g.
Lionel Paillès
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